La communion réparatrice des 9 premiers vendredis du mois

Jésus promet la grâce de la persévérance finale à ceux qui communieront 9 premiers vendredis du mois consécutifs avec l’intention de réparer les offenses commises contre le Saint Sacrement.

1) Origine de la dévotion des 9 premiers vendredis :

La dévotion au Sacré-Cœur est, dans son essence, aussi ancienne que l’Église. C’est sur le Calvaire même, que Notre Seigneur manifesta pour la première fois son divin Cœur, à travers la blessure faite à son côté sacré par la lance du soldat. Notre Seigneur Jésus-Christ, pour propager cette dévotion, s’est servi de sainte Marguerite-Marie. Un jour de l’octave de la Fête-Dieu (juin 1675), Notre Seigneur découvrant son Cœur, lui adresse une plainte, manifestant à la fois la profondeur de son amour pour les hommes et l’ingratitude de ces derniers :

 

« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi, dans ce Sacrement d’amour ».

A Paray-le-Monial, par l’intermédiaire de sainte Marguerite-Marie, Jésus a fait 12 promesses aux hommes. La « grande promesse » est celle sur laquelle est fondée la dévotion des premiers vendredis du mois :

 

« Je te promets dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois consécutifs, la grâce de la pénitence finale, ne mourant point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré à ce dernier moment. »

 

À une époque où la communion sacramentelle des fidèles était très rare, la pratique des 9 premiers vendredis du mois contribua d’une manière significative à la reprise de la pratique plus fréquente des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie. Aujourd’hui, la dévotion des premiers vendredis du mois, si elle est pratiquée de la bonne façon, peut porter d’innombrables fruits spirituels, au premier rang desquels se trouve la grâce de la persévérance finale.

 

2) La grâce de la persévérance finale :

La grâce de la persévérance finale, de persévérer jusqu’au bout dans la foi et de mourir uni à Dieu, ne peut être méritée par personne. Jésus la promet aux âmes qui pratiqueraient ces communions réparant les offenses faites au sacrement de son amour. Lorsque l’on comprend la valeur de cette grâce, on saisit combien la promesse de Jésus jaillit de son cœur. L’éternité est offerte pour 9 communions.

 

A la suite du Christ, les papes ont encouragé la pratique des communions réparatrices des neuf premiers vendredis du mois, en l’honneur du Sacré-Cœur. C’est notamment le cas de Benoît XV dans la bulle de canonisation de sainte Marguerite-Marie.

3) Pratique :

Les conditions pour obtenir ces grâces sont :

  1. Recevoir la communion 9 premiers vendredis du mois consécutifs sans interruption.
  2. Avoir l’intention d’honorer le Sacré-Cœur de Jésus et d’obtenir la grâce de la pénitence finale.
  3. Offrir chaque communion en réparation pour les offenses commises contre le Saint Sacrement.

Pour faciliter cette dévotion, plusieurs Messes sont proposées le vendredi sur la paroisse : à 8H30 et 18H45 à la basilique du Sacré-Cœur et à 18H30 à la chapelle du Peloux. Par ailleurs, des dépliants ont été confectionnés pour soutenir sa pratique.

4) Esprit de cette dévotion :

Cependant il faut se garder de 3 écueils en pratiquant cette dévotion : faire du troc, l’accomplir mécaniquement ou par superstition.

Il faut éviter de faire de cette dévotion un troc : « je communie 9 premiers vendredis du mois consécutifs et tu me donnes la persévérance finale. » Non, pour qu’elle porte vraiment ces fruits, les âmes qui embrassent cette dévotion doivent la pratiquer dans l’intention d’honorer le Sacré-Cœur de Jésus et de réparer les offenses commises contre le Saint Sacrement.

Il faut aussi éviter de l’accomplir mécaniquement. Il ne faut pas se contenter de répéter des actes sans leur donner chair ni consistance dans le cœur.

Elle ne doit pas non plus être accomplie de manière superstitieuse, recherchant une pratique magique.

Elle cherche toujours à restaurer le visage défiguré du Christ, à le consoler des offenses qu’Il reçoit dans son Saint Sacrement.